Instabilité et luxation de l’épaule

La luxation : douleur est très importante, l’épaule est bloquée. L’épaule est déformée. La réduction de la luxation se fait par des manœuvres précises mais certains patients la réduise seul.

Les subluxations : douleurs transitoires de l’épaule lors de certains mouvements (geste du lancer, bras en arrière ou au dessus de la tête) associées à des sensations « bizarres » dans l’articulation (ressaut, blocages, sensation de corps étranger, claquement…).
Enfin la douleur peut être le seul symptôme de l’instabilité.

Pourquoi des récidives ?

Lorsque l’articulation se luxe des ligaments sont détendus voire arrachés et l’os est parfois fracturé. Une fois la luxation réduite, les ligaments restent détendus et ne cicatrisent pas toujours. Il persiste donc des anomalies qui vont favoriser la survenue de nouvelles luxations, de subluxations et de douleurs. Heureusement la récidive n’est pas systématique même si les lésion ligamentaires sont, elles, constantes.

La récidive complique 25 à 90% des luxations. Les principaux facteurs de récidives sont l’age (jusqu’à 90% de récidives si moins de 18 ans) et le type de sports pratiqués.

Comment prévenir ?

Pour prévenir ces récidives, il est important d’immobiliser l’épaule pour que les ligaments cicatrisent, et de rééduquer pour renforcer les muscles qui pourront pallier la « faiblesse » des ligaments. De même il est envisageable d’effectuer un traitement chirurgical arthroscopique après une première luxation afin d’éviter les récidives.

Cette façon de procéder a prouvé son efficacité mais doit être proposée à des cas très particuliers où l’instabilité affecte des patients jeunes, sportifs de haut niveau ou exerçant une activité professionnelle ou sportive à haut risque.

Comment traiter ?

Butée coracoïdienne ou intervention de Latarget

En présence d’une instabilité récidivante antérieure et quelle qu’en soit la forme le traitement définitif est chirurgical. Nous disposons de deux types d’interventions.
Cette intervention est la plus ancienne et la plus fiable. Cette intervention nécessite une voie d’abord de 5 à 7 cm à la face antérieure de l’épaule.

On réalise une greffe osseuse ( = la butée) fixée en avant de l’articulation de l’épaule. Sur cette butée s’insèrent des muscles qui vont se tendre devant l’articulation lors des mouvements susceptibles de provoquer des luxations. Ainsi, avec cette technique le taux d’échec (=récidive de luxation malgré l’intervention) est très faible (< 1%), les résultats sont très bons dans 75% des cas et les patients sont satisfaits dans 95% des cas.

Mais des complications peuvent survenir, dont certaines sont communes à toutes les interventions chirurgicales ( échecs, algodystrophies, douleurs résiduelles, raideur de l’épaule, infections…), et d’autres sont plus spécifiques de cette intervention (absence de fusion de la butée, fracture de la butée, démontage).

Aucune immobilisation est nécessaire, la rééducation est débutée immédiatement. La plupart des activités quotidiennes sont possibles au bout d’un mois et les activités sportives sont progressivement reprises à partir du troisième mois.

 

Butée coracoïdienne : principe technique

L’intervention de Bankart sous arthroscopie

  • L’intervention de Bankart dont le but est de retendre et de refixer les différents éléments ( ligaments, bourrelet glénoïdien) qui ont été arrachés lors de la luxation. Cette intervention se fait maintenant sous arthroscopie (chirurgie assistée par vidéo). Il n’existe plus de grande cicatrice mais seulement 2 ou 3 points d’entrées. L’articulation de l’épaule n’est pas ouverte et l’ensemble des muscles autour de l’articulation reste intact
  • Une immobilisation coude au corps de quatre semaines est par contre indispensable pour permettre aux ligaments et au bourrelet glénoïdien de cicatriser et d’acquérir une résistance propre. Passé ce délai, la rééducation est entreprise de façon intensive pour récupérer des mobilités normales (il faut un mois environ) et renforcer les muscles. La reprise progressive du sport se fera à partir du quatrième mois. Les résultats sont excellents et bons dans 83% des cas. Les complications de ce type d’intervention existent (infections, mobilités réduites, algodystrophie, démontage ) mais elles sont très rares. Le principal inconvénient de cette technique est le risque de récidive des luxations qui atteint 10 à 15%. Ce taux est en constante diminution avec le progrès des techniques et la meilleure sélection des patients. Nous proposons cette intervention dans des cas précis pour lesquels nous savons que le taux de récidives sera plus faible.

Butée coracoïdienne ou intervention de Latarget sous arthroscopie

Nous réalisons la butée coracoïdienne sous arthroscopie.
Cela nous permet de cumuler les avantages des deux  interventions  dont nous  disposions. L’intervention reste très fiable et en  utilisant la vidéo, nous  sommes moins traumatisant et la récupération est plus rapide.

Quand opérer ?

Dès que les luxations entrainent :

  • Un handicap fonctionnel
  • Des syndromes douloureux permanent
  • De l’appréhension
  • Des récidives rapprochées

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